[Angleterre] Vagabondage

Le Meneur de Jeu a écrit: ... De son côté, Lei arrive à l'orée du bois où il a vu disparaître le vagabond recherché...

Le chinois sait que le pistage et la discrétion sont loin d'être son point fort, cependant il est confiant en s'approchant de la forêt. Lei scrute le bois en essayant de trouver les poisitons avantageuses ou quelqu'un pourrait se placer pour pouvoir épier le camp sans être vu.

Lei s'avance peu à peu dans le sous-bois. La saison aidant, il repère vite le point culminant et s'y dirige donc sans coup férir. Si ce n'est la neige qui trempe légèrement ses souliers, plus molle sous ce ciel ensoleillé, la végétation est quant à elle quasi-inexistante due au froid mordant, et rien ne gêne sa progression.

Arrivé à destination, il tourne lentement sur lui-même, scrutant d'abords les alentours proches, jusqu'à l'horizon. Et c'est ainsi qu'il comprends l'ampleur de la tâche. A moins d'une rencontre fortuite, il n'imagine plus comment pouvoir mettre la main sur ce vagabond. Il réalise également autre chose, là tout seul, planté en pleine nature. Si ce vagabond était le meurtrier de l'étudiante, serait-il bon de le confronter tout seul? Certes il sait se défendre, mais la rencontre de la veille a déjà suffisamment été pénible.

Au loin, à peine audibles, des sirènes de police retentissent.

Sa contemplation ne lui apportant aucun secours, Lei décide de s'en venir. Sur le chemin du retour il finit par entendre disparaître les sirènes de police loin au nord.
Quittant le sous-bois, il s'approche négligemment du réfectoire des archéologues. Quelques étudiants sortent des dortoirs et en prennent également la direction, aucun ne semble l'avoir remarqué. Tous ont l'air assez pressés.

Par l'une des fenêtres, le chinois aperçoit César face au professeur Carçon. Tout près d'eux se tient un homme d'une telle taille qu'il en distingue pas encore le visage.
Enfin sous le bon angle, il reconnaît l'homme; il s'agit de Bedwir, le géant roux, sans aucun doute.

Lei patiente quelques minutes tandis que les étudiants retardataires rejoignent le réfectoire. A l'intérieur de celui-ci, César semble accaparer l'attention de la pléiade endeuillée.

Enfin le dernier élève s'engage dans le bâtiment. Lancelot reprend donc le chemin des ruines calmement. Il ne sait pas exactement ce qu'il cherche mais il est déterminé à trouver un indice qui le mettra sur la voie à suivre.

Le champ boueux ressemblerait à un champ de bataille -à Camlann? suppose-t-il- s'il n'y avait pas ces barrières limitrophes poussant un peu partout autour de tranchées peu profondes -comme des tombes en lieu et place des cadavres, prêtent à accueillir les chevaliers tombés au combat.
Une porte grinçante le tire de sa rêverie; du réfectoire se sont Bedwir et Lancelot qui sortent.